AUTOUR DES RECHERCHES DE FRÉDÉRIC FABRÈGE, DES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES RESTÉES INÉDITES A MAGUEWNE (VILLENEUVE-LES-MAGUELONE, HÉRAULT).

AUTOUR DES RECHERCHES

DE FRÉDÉRIC FABRÈGE, DES DÉCOUVERTES ARCHÉOLOGIQUES

RESTÉES INÉDITES À MAGUELONE VILLENEUVE-LES-MAGUELONE (Hérault)

Didier Paya*

Abandonnée en tant que siège épiscopal au cours du XVIe siècle, la cathédrale de Maguelone présente une localisation inhabituelle (fig. 1). En effet, elle fut le seul siège épiscopal français situé sur une île, séparée des paroisses qui composait le diocèse par un étang (Lemaître 1995, 79 et 80). A cela, ajoutons l'absence de toute agglomération, ce qui a abouti, lors du transfert de l'évêché vers Montpellier, à la désertion du site. Les possibilités de fouilles et d'études architecturales d'un ensemble médiéval sont grandes, même si le site a beaucoup souffert. On comprend donc que depuis plus d'un siècle, les historiens de l'art et les archéologues se soient intéressés au site.

Frédéric Fabrège, grand amateur d'archéologie, fut le premier à se pencher sur le passé de Maguelone. Il décida d'étudier l'histoire de l'évêché, mais aussi de restaurer et de mettre en valeur ses acquisitions dans l'île. A partir de 1875, il effectua une fouille complète de la cathédrale et

dirigea de nombreux sondages à l'extérieur dont nous ne connaissons pas tous les emplacements ni les étendues (fig. 2). Une partie de ses découvertes a été publiée dans le premier tome de son Histoire de Maguelone (Fabrège 1894, I, 64). Le reste des trouvailles devait être présenté dans le quatrième tome de cette collection, avec une étude générale de l'île et de l'architecture des bâtiments. Malheureusement Frédéric Fabrège est décédé avant d'avoir terminé son œuvre. L'historien nous a toutefois laissé ses notes. Elles faisaient partie des archives de la famille Fabrège, confiées à l'évêché. Elles ont ensuite été déposées aux archives départementales de l'Hérault sous les numéros d'inventaires 18 F 22 et 18 F 23. Les découpages en chapitre étaient déjà effectués et une partie du texte était prête à être publiée. Malheureusement, il est probable que quelques feuillets ont été égarés, puisque la numérotation de ces derniers n'est pas toujours continue.

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